Derichebourg s’échauffe au gaz contre ses anciens salariés
Des employés de Vigimark Sûreté, victimes d’un plan social, ont été reçus à coups de lacrymos, hier, dans les locaux de leur ex-employeur.
Gazés dès leur arrivée. Hier, vers 13 h 30, les salariés de l’entreprise Vigimark Sûreté, victimes d’un plan social, n’auront pas eu le temps d’investir le siège de leur ex-employeur, Derichebourg, situé dans le XIIe arrondissement à Paris. A la première tentative d’intrusion, un comité d’accueil de 5 à 6 vigiles les a rapidement aspergés de gaz lacrymogène. S’en sont suivis des heurts entre agents de sécurité et manifestants, dont l’un a été pris en charge par les pompiers.
La cinquantaine de salariés, dont de très nombreuses femmes, étaient venus demander des comptes à la société de services Derichebourg, qui a vendu en janvier sa branche sûreté (et les employés avec) à l’entreprise Vigimark. Et ce six mois seulement avant que cette dernière ne se déclare en cessation de paiement et annonce la suppression de 227 emplois sur 670.« C’est une façon d’externaliser le plan social de la part d’une société, Derichebourg, désireuse de ne pas salir son nom, estime le délégué CGT Erick Bilinski. Car quel intérêt avait Vigimark de racheter une boîte qui perdait contrat après contrat ? »
Même sentiment de la part d’un proche du dossier, qui avance comme élément le fait que le juge du tribunal de commerce de Créteil ait fixé comme date provisoire de cessation de paiement une date antérieure de plusieurs mois à la vente. « Même si ce n’est que pour un euro symbolique, cela signifie que Vigimark Sûreté a acheté, dès le départ, un canard très boiteux. »
Ce plan de sauvegarde de l’emploi pourrait n’être qu’un début, selon la CGT, qui craint une liquidation totale de Vigimark Sûreté dans les prochains mois. Et, à l’instar des New Fabris qui réclamaient une prime de licenciement à Renault et PSA, Bilinski demande à ce que les donneurs d’ordre, Aéroports de Paris et Air France, financent le plan de départs : « Ils ont droit de vie et de mort sur nous, en annulant ou en reconduisant les contrats, ils doivent en assumer les conséquences sociales. »
LUC PEILLON (texte) et GUILLAUME RENARD(image).
Sources : Libération du 5 août 2009
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